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6 conséquences d'un mauvais leadership

Les leaders d'aujourd'hui sont scrutés à la loupe. Leurs décisions sont analysées, critiquées, désapprouvées. Dans l'ère des médias sociaux et du partage, les leaders connus par la population font face à des critiques qui sont communiquées à des centaines, des milliers, voire à des millions de personnes, sans que le leader n'ait même eu le temps de s'expliquer. Les médias sociaux sont venus couper drastiquement le temps de réaction. Et l'impact est majeur pour les leaders. Leur leadership est rapidement remis en question en quelques clics. Le leader d'aujourd'hui doit donc gérer son impact et agir de manière très réfléchie. En cas de déraillement, les conséquences peuvent être importantes et sont parfois irréversibles pour la crédibilité du leader, voire de l'entreprise. Cela requiert donc du leader d'aujourd'hui qu'il possède les qualités et les compétences pour adopter un leadership positif et rassembleur. Dans le cas contraire, les conséquences peuvent fortement ébranler sa crédibilité et son impact.

Voici six conséquences d'un mauvais leadership.

1. DIFFICULTÉ À INSPIRER CONFIANCE

Jamais l’intégrité des leaders n’a été une telle source de préoccupation. En raison des scandales qui ont éclaboussé nombre de dirigeants à travers le monde au cours des dernières années, les leaders dignes de confiance sont recherchés plus activement que jamais. La capacité d’inspirer confiance est associée au fait de privilégier des valeurs de courage, de respect des autres et des engagements, ce qui signifie d’assumer les conséquences de ses décisions, de se soucier de créer une ambiance de travail agréable, de remplir ses obligations professionnelles, d’agir de manière exemplaire, et plus encore! Plus les gens perçoivent la présence de ces attributs chez les leaders, plus ils leur accordent crédibilité et légitimité; plus un leader sait attirer la confiance, plus la réputation de l’organisation en bénéficie. Un leader qui exerce un mauvais leadership éprouvera beaucoup plus de difficulté à inspirer non seulement ses employés, mais également ses partenaires d'affaires, ses collègues et les autres parties prenantes.

2. DIFFICULTÉ À OBTENIR L'ADHÉSION

L’influence est la pierre angulaire du leadership, que celui-ci soit formel ou informel. En fait, ce sont les autres qui reconnaissent quelqu’un comme un leader et qui lui attribuent ce statut. Les personnes influentes utilisent des stratégies pour faire la promotion de leurs idées, faire valoir le bien-fondé de leurs positions, amener les autres à adhérer à leurs projets et à s’y investir et les encouragent à atteindre des résultats qui leur permettent d’avoir un impact sur les autres et de faire la différence. Aujourd’hui, en présence d’organisations matricielles et horizontales et d’équipes dispersées géographiquement, pour amener les gens à adhérer à leurs idées et pour gérer sainement les réactions et les réticences au changement, les leaders doivent être en mesure de convaincre les autres par la qualité de leurs arguments et l’adoption de nouvelles stratégies. Un mauvais leadership mène systématiquement à un rejet des idées.

3. DIFFICULTÉ À FAVORISER L'ALIGNEMENT

Un plan parfaitement exécuté, arrimé aux stratégies établies, permet à l’organisation d’évoluer dans la direction souhaitée. Les leaders doivent donc être en mesure de transformer la vision en actions concrètes et voir à ce que les actions posées et les objectifs fixés soient cohérents avec cette vision et avec la mission et les valeurs organisationnelles. Pour assurer l’intégration de la vision et l’alignement des efforts, l’organisation doit pouvoir compter sur des leaders qui amènent les gens à agir en conformité avec les stratégies organisationnelles. Un leader qui adopte une mauvaise approche risque d'être perçu comme incohérent.

4. DIFFICULTÉ À BÂTIR DES ÉQUIPES PERFORMANTES

Un leader seul ne peut aller bien loin. Il doit adopter des pratiques de gestion qui permettent aux membres de l’équipe de mettre leurs talents au profit de l’organisation, de sentir que leurs actions sont importantes, de contribuer positivement à l’atteinte des objectifs organisationnels et d’avoir du succès. Les leaders doivent fournir de l’appui et des occasions de développement professionnel aux membres de leur équipe et leur confier des responsabilités adaptées à leurs talents. C’est ainsi qu’ils stimuleront leur engagement, les motiveront à se responsabiliser et à s’investir au travail tout en leur permettant de se développer professionnellement. Une personne qui exerce un mauvais leadership peine souvent à réussir à bien s'entourer et aussi à faire évoluer ses collaborateurs et ses employés.

5. DIFFICULTÉ À CRÉER UN ENVIRONNEMENT COLLABORATIF

Tous s’entendent pour dire que les organisations qui survivront seront celles qui adopteront des stratégies de travail collaboratif qui s’avéreront efficaces, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisation. Pour créer cet environnement de travail coopératif, les leaders doivent posséder de grandes aptitudes relationnelles qui leur permettent d’établir des ponts avec les autres, d’entretenir des liens utiles avec leur réseau, de partager de l’information et de résoudre les différends qui surviennent. Pour réussir à atteindre les résultats escomptés en association avec d’autres, il est nécessaire de posséder des réflexes de collaboration et d’être en mesure de bien s’entourer. Les ondes négatives associées à un mauvais leadership dépassent souvent l'équipe immédiate. Les comportements d'un mauvais leader seront également exprimés auprès des différentes partenaires d'affaires.

6. DIFFICULTÉ À CRÉER DU SENS

Plus que jamais, les gens cherchent un sens à leur travail et ont besoin de savoir que leurs idées et leurs points de vue sont pris en considération. Les leaders qui arrivent à faire adhérer les membres de leur entourage à leur vision des choses sont ceux qui sont en mesure de fournir un éclairage inspirant, qui saisissent et prennent en considération ce qui est important pour les gens. En établissant une réelle connexion avec les autres, ils parviennent à effectuer des transformations bénéfiques pour l’organisation. Les mauvais leaders éprouvent systématiquement de la difficulté à expliquer leur vision et à faire adhérer les gens à celle-ci. Le mauvais leader éprouvera une grande difficulté à établir des relations sincères et empreintes d'émotions avec ses ressources.

Qui souhaite faire confiance à un mauvais leader? Suivre le chemin tracé par un mauvais leader? Ou encore confier sa progression de carrière à un mauvais leader. Qui plus est, qui veut croire un mauvais leader?

Les conséquences d'un mauvais leadership sont importantes, mais trop souvent tolérées par les employés et l’organisation. La maîtrise d'éléments techniques prend le pas sur le leadership, en plus de la pénurie de main-d'œuvre et de bons leaders. Heureusement, les comportements s'apprennent et les compétences se développent. Le fait de sensibiliser le mauvais leader à son impact et de s'assurer qu'il reconnaît les impacts associés à son style de leadership est la base à un éventuel changement dans la bonne direction. Heureusement, passer de mauvais leader à bon leader est possible... avec des efforts!